Georges Brassens. Cinquième partie : entretien avec Laurent Astoul, auteur de la biographie de Pierre Nicolas "Dans l'ombre de Brassens" (2022)
Pierre Nicolas jouant La chasse aux papillons , 1965 (archives Ina) Lorsqu'on prête une oreille attentive aux enregistrements de Georges Brassens, des nuances se dévoilent et questionnent notre curiosité. L'alchimie des cordes (vocales et instrumentales) semble si évidente qu'on oublierait presque qu'un ou deux autres musiciens l'accompagnaient fidèlement, loyalement. D'un côté, Joël Favreau à la guitare soliste, très jazzy avec ses improvisations et ornements mélodiques. De l'autre, un "boum boum" caractéristique, celui de la contrebasse de Pierre Nicolas... Le plus souvent jouée en pizzicato, parfois aussi à l'archet (comme dans La non-demande en mariage et Les passantes ), je pressentais que la "grand-mère", surnom affectueux habituellement donné à cet instrument massif aux sonorités graves, était plus qu'un substitut de batterie ou qu'un enrobage tonal, dans la musique de Brassens. Je ne connaissais pas suffisamment bien...